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BARACOA, mardi

Déjeuner chez Miguel Castro à la sortie de la ville. Au menu, des haricots. Son ami, le pintor Carreno me propose de faire mon portrait.
LA HAVANE, mardi matin

Départ pour La Havane. La saison des pluies a commencé et c’est comme des seaux d’eau d’une comédie américaine (si j’ose dire) qui vous tombent sur la tête. Les canivaux deviennent des rivières, les rues des fleuves et vos chaussures des sous-marins.
Départ très entouré de Baracoa. Rebecca et Andrea étaient venus chercher le père de Rebecca qui finalement n’est pas arrivé. Raidel, Eduardo et Pachacho étaient là pour me dire au revoir. Un peu tristounets tous les 3 (Mitchel comme ils m’appellent tous).
Quelle ne fut pas ma surprise dans l’avion lorsqu’après 10 minutes de vol, une fumée commença à envahir la cabine. Mais ni les passagers ni l’hôtesse de l’air qui distribuait des bonbons ne semblaient s’en affecter le moins du monde. Et bien qu’on dise qu’il n’y a pas de fumée sans feu, l’avion est parvenu à bon port.
L’appartement du poète Luis Lorente (ami de Miguel Castro) où j’habite est dans Vedado. Petit appartement sympathique.
LA HAVANE, mercredi

Nous allons dîner chez un palavar (resto particulier). Mais ai-je dit à Luis, pas de haricots!!!
LA HAVANE, jeudi

Les lundi, mercredi et vendredi, les rues de Cuba sont désertes le soir car tout le monde regarde à la télévision la série brésilienne «Mujeres de arenna» (les filles de la plage).
Inutile de demander quoique ce soit pendant cette période, la TV est reine .
Aujourd’hui, je me suis promené dans Vedado jusqu’au Malecon (entendu Le Rêve du fleuve de Billy Joel, la chanson préférée de Raidel) et j’ai fait 4 dessins. A chaque fois, les personnes regardent, commentent et beaucoup me regardent dessiner du premier jusqu’au dernier trait avec une attention qui me surprend toujours.
LA HAVANE, samedi matin

A peine suis-je rentré à la maison du cimetière Christophe Colomb, que j’ai fermé la porte d’entrée, qu’une pluie d’orage inonde la ville. Une véritable tornade.
Regarde, me dit Luis en se penchant par la fenêtre, la voiture rouge, c’est la voiture qui va t’emmener à l’aeroporto. A première vue, la voiture me paraît sympathique. Va-t-elle démarrer? Elle a 35 ans me dira plus tard son propriétaire et c’est parfait pour caminar. No problem.
En souvenir
de Pachacho,
Eduardo et Raidel
qui mangent
toujours des haricots.
©michel longuet